Cette qualité sera d’une manière générale sanctionnée par le port du HAKAMA pour les pratiquants d’AÏKIDO quand ceux-ci dans un pays ne le revêtent toujours pas. Le HAKAMA est de rigueur dès le début pour les pratiquants réguliers de JODO ou d’IAÏDO.
Le pratiquant sera dégrossi physiquement, il aura survolé les fondements de la pratique et sera prêt à s’engager sur le long terme dans l’étude du BUDO. Il aura acquis les rudiments de base, sera familier avec la nomenclature japonaise de sa discipline et son corps commencera à s’identifier à sa pratique. Le sérieux et la régularité démontrée durant au moins trois (3) années confirmeront cette qualité. Le nombre d’années, bien entendu, est relatif à chaque pratiquant. Ceci reste toutefois une moyenne observable de par mon expérience.
Chaque instructeur de DOJO connaissant les débuts de ses propres élèves pourra à même décider du moment où cette étape est atteinte. Il me restera toujours la possibilité de proposer à un professeur d’élever un étudiant à la qualité d’IKKYU, si celui-ci ne l’a pas encore prévu. Un élève assistant régulièrement à mes stages me donne la possibilité de l’observer plus objectivement et de voir ainsi ses progrès réels. Ceci est du au fait de l’espacement dans le temps de nos rencontres. Dans ce cas je pense avoir suffisamment de recul. Le professeur peut y opposer son veto pour des raisons qui me seront alors inconnues. C’est alors encore une fois une question de confiance entre nous.
A ce stade nous rencontrons beaucoup d’élèves passionnés, prêt à tout, mais beaucoup d’entre eux abandonnent très vite. C’est un stade très fragile… Ne vous engagez pas sur la Voie à la légère.
L’élève a déjà décidé de poursuivre sa pratique et ses progrès sont constants. L’assiduité est plus que nécessaire et le sérieux encore plus présent et visible. L’élève comprend que le travail est pour lui-même. Il ne demande rien de plus que d’apprendre et cherche intensément à comprendre par ses propres efforts. Deux ou trois (2 ou 3) années voire un peu plus, ce temps reste toujours subjectif, seront au minimum nécessaires pour que ce stade soit concrétisé. Sa confiance envers son professeur devient solide, à la limite aveugle. Il est difficile pour un élève d’avancer avec seulement la foi envers celui qui l’instruit. Mais cette étape est nécessaire pour la qualité d’OKU-iri. Il va sans dire que le professeur ne doit jamais abuser de cette étape et de la confiance de son élève. Il doit cependant la jauger avec discernement, et commencer à ramener l’élève à son propre travail sur lui-même et seulement pour lui-même. Le professeur est seulement là pour lui donner le travail et le guider dans des sphères encore inconnues par lui.
La question essentielle est dans la tête du professeur : l’élève va t’il poursuivre son étude du BUDO ? Nous n’avons jamais la réponse.
OKU-iri est la prise de responsabilité et le seul fait du professeur tel que le pratiquait un RYU traditionnel. Et ceci est différent de ce que nous concevons habituellement en occident. C’est plutôt l’acceptation de l’élève par le professeur. Donc le professeur s’engage intimement à transmettre à l’élève tout ce qu’il sait et comprend dans l’étude du BUDO et par extension ce qui permet à un être humain de se développer. Cela implique de sa part aussi un engagement inconditionnel, bon gré malgré, dans la prise en charge de son élève. Quand cette étape est résolue par un professeur de l’école envers un élève, celui-ci pourra me proposer de concrétiser cette qualité chez l’élève concerné. Je reste à partir de cette étape le juge final.
Au niveau d’OKU-iri, je serai en mesure de décerner cette qualité à tout élève déjà IKKYU (ou pas) et sans veto de son professeur. Ceci m’engagera personnellement vis-à-vis de l’élève. Nous serons toutefois en parfait accord le professeur et moi-même, puisque nous œuvrons pour le même but et sur le même escalier.
A ce stade nous pouvons dans certains cas rencontrer l’ : Assistant-Instructor. (abréviation en AI)
L’Assistant-Instructor commence à transformer chez lui l’harmonie en Unité et est illustré par le kanji : AI
L’Assistant-Instructor doit faire preuve d’une grande réserve lorsqu’il assiste son professeur. Sa tâche est de soutenir celui-ci dans la conduite du DOJO. Pour une homogénéité dans l’enseignement il ne lui est pas permis d’exprimer ses opinions personnelles dans cette fonction au sein du DOJO et lorsqu’il remplace son professeur. C’est un sujet de désordre évident et cela n’amène qu’aux conflits. Il est un relais dans le travail de l’Instructor et grâce à cette proximité et cette confiance il Apprend lui-même et sur lui même.
L’Assistant-Instructor n’est pas forcément l’assistant d’un professeur. Il peut être déjà en charge lui-même d’un DOJO, mais cependant il n’en est qu’à ses débuts dans cette fonction et il lui manque encore un peu de pratique et d’expérience dans notre école pour avoir la qualité d’Instructor. Cette qualité est très appropriée à un nouvel adhérent qui est déjà en charge d’un DOJO lorsqu’il décide d’être actif au sein de L’ECOLE de BUDO - RAJI International.
En équivalence à des définitions connues par le grand public, je me risquerais à dire que la qualité d’OKU-iri reflètera les niveaux de 1er jusqu’au 2ème dan. A ce stade on ne saura pas si l’on est 1er ou 2ème dan, d’où le risque de voir cette définition corrompre « l’Etat d’Esprit » qui est le notre si l’on n’y prend pas garde. L’utilité de cette définition reste pour le moins nécessaire et, à user avec discernement, dans les relations que nous entretenons avec les institutions publiques qui ne comprennent pas le BUDO en tant que tel. Dès lors c’est à chacun de nous qu’incombe la responsabilité de ne pas se « Corrompre ». C’est dit…
L’élève est maintenant vraiment à fond dans la pratique et il y met une énergie qui engage tout son être. Le professeur étant aussi engagé sans retenue vis-à-vis de son élève, celui-ci reçoit alors des avalanches d’informations et d’exercices plus ou moins intenses durant sa pratique. L’élève dans la qualité de SHO-den doit démontrer son engagement sans complaisance et sans complaintes inutiles. L’élève arrive à maturité physique dans son étude et manie avec plus d’aisance une bonne partie du curriculum de l’école et de la ou les pratiques de son choix, qui sont pour nous l’AIKIDO le JODO et l’IAÏDO. Cette étape intense et brûlante physiquement pour un jeune étudiant, peut être plus modérée pour des élèves plus âgés. Ceci ne réduira pas la qualité exigé dans les exécutions techniques. La condition physique reste proportionnelle mais toujours exprimé au plus haut niveau chez chacun.
CHI : ConnaissanceI : L'Être
On peut définir la temporalité moyenne de cette qualité de quatre à six (4 à 6) années supplémentaires après la qualité d’OKU-iri. Ce temps reste pour le professeur un minimum pour se donner les moyens d’enseigner à son élève ce qui lui est nécessaire et pour atteindre la qualité de SHO-den.
Au niveau du SHO-den, je serai en mesure de décerner cette qualité à tout élève déjà OKU-iri et sans l’aval de son professeur. Cela veut dire que je suis déjà engagé personnellement vis-à-vis de cet élève et qu’il aura confirmé sa qualité d’OKU-iri à mon égard. Nous serons toutefois en parfait accord le professeur et moi-même, puisque nous œuvrons à ce stade toujours pour le même but et plus haut dans le même escalier. A ce stade le SHO-den à pu un moment de sa formation assister son professeur puis, déjà, être devenu indépendant et avoir créé son propre groupe de travail, d’où sa relation encore plus directe avec moi et l’école elle-même.
A ce stade nous rencontrons l’ : Instructor. (abréviation en I )
L’Instructor unifié commence à s’exprimer en tant qu’individu libre et indépendant et est illustré par le kanji : I
La condition requise pour avoir la qualité d’Instructor est qu’il doit obligatoirement être responsable de son propre DOJO. Dans ce cas il aura la lourde tâche d’être à même, capable de former dans le futur un ou des Assistants-Instructors. C’est aussi une condition essentielle pour son propre développement, celle de toujours garder quelqu’un au plus près de soi pour avancer sur la Voie.
En équivalence à des définitions connues par le grand public, je me risquerais à dire que la qualité de SHO-den reflètera les niveaux de 3ème jusqu’au 4ème dan. A ce stade on ne saura pas si l’on est 3ème ou 4ème dan d’où le risque de voir cette définition, encore plus, corrompre « l’Etat d’Esprit » qui est le notre si l’on n’y prend toujours pas garde par rapport à la qualité d’OKU-iri. L’utilité de cette définition reste pour le moins nécessaire et, à user avec discernement et pragmatisme, dans les relations que nous entretenons avec les institutions publiques qui ne comprennent pas le BUDO que nous vivons. Dès lors c’est à chacun de nous qu’incombe la responsabilité de ne pas se gonfler d’un orgueil excessif et dans ce sens se « Corrompre ». C’est répété…
Avant ce stade j’ai dit que le SHO-den pouvait être devenu assistant de son professeur ou être devenu lui-même instructeur de son propre groupe. Ce que je viens de dire n’est pas obligatoire car devenir enseignant n’est pas un droit ni un du. Tout le monde ne peut pas enseigner et tout le monde ne le désire pas forcément. D’où le fait qu’il y a beaucoup d’élèves mais peu d’enseignants dignes de ce nom. Enseigner est une tâche délicate et difficile. Il ne faut en aucun cas, à l’égal de l’engagement dans la Voie, s’engager sur la Voie de la Transmission avec légèreté et seulement pour un temps. Enseigner vous rend responsable et vous engage auprès de nombreux individus. Vous ne pouvez pas les laisser tomber en chemin. Si l’on commence il est préférable d’aller jusqu’à…
GI : JusticeAI : Amour
Le CHU-den dans notre école, ne laissera planer aucun doute quant à sa qualité et à son engagement total dans la pratique. Il devra être un exemple objectif pour les élèves de l’école. Tant au niveau de sa technique qu’il aura encore plus intégré en son être, approfondi, voire déjà très épuré. L’expression de sa qualité et chaleur humaine d’autant plus exemplaire et observable par tous et dans tous les pays ou notre école rayonne. C’est une étape qui devrait, à mon avis, être irréversible. A ce stade le CHU-den n’a pas le droit, vis-à-vis de lui-même, ni de rebrousser chemin ni de s’arrêter. Il se doit de continuer à travailler sur lui-même et de diffuser à son tour l’outil qu’il a reçu par ses ainés sur la Voie. Toutefois comme je l’ai exprimé précédemment, sa présence suffit pour cela et l’enseignement n’est pas obligatoire. Il est de ce fait un garant et un exemple vivant de la qualité de transmission de notre école pour les générations futures. Il me semble que cinq à sept (5 à 7) années seront encore nécessaires pour s’enrichir de vraies expériences de travail, de moments de doutes et de souffrances volontaires pour cristalliser ce stade de CHU-den difficile à atteindre et à exprimer…
A ce stade nous rencontrons l’ : Advanced-Instructor. (abréviation en AI)
L’Advanced-Instructor Etre unifié, libre et indépendant, exprime l’Amour envers tous les individus sans discrimination et est illustré par le kanji : AI
A ce stade il est concrètement observable au sein de notre école que l’Advanced-Instructor est un homme exemplaire par sa technique, respectable par son comportement et respecté par ses élèves et les autres membres de l’école. Il aura formé autour de lui des élèves avancés et par extension déjà contribué à la formation de nombreux Assistants-Instructors et au moins un Instructor.
En équivalence à des définitions connues par le grand public, je me risquerais à dire que la qualité de CHU-den reflètera les niveaux de 5ème jusqu’au 6ème dan. A ce stade on saura encore moins si l’on est 5ème ou 6ème dan d’où le risque de voir cette définition détruire « L’ETAT D’ESPRIT » qui est le notre si l’on y prend encore moins garde par rapport à la qualité de SHO-den. L’utilisation de cette définition à ce stade devrait être quasi inutile. Aussi l’user exagérément dans les relations que nous entretenons avec les institutions publiques qui ne comprennent pas notre sens du BUDO, pourrait signifier que le CHU-den n’est pas exemplaire par son propre travail et de par son comportement. Dès lors c’est à lui qu’incombe la responsabilité de se remettre en question et de cesser un « Comportement Corrompu ». C’est prévenu…
Confirmer donc un élève à la qualité de CHU-den, vous l’avez compris, engage totalement ma propre responsabilité. À ce stade je devrais faire preuve à mon tour d’une grande vigilance et humilité. Je peux aussi faire des erreurs. J’assumerais et me remettrais en question et vous serez là pour m’aider…
C’est le but de notre école : par la pratique des BUDO japonais former des Individus dont la technique est puissante, belle, et rayonnante. Ces Hommes sont chaleureux et généreux et se comporte en vrais Êtres-Humains… Rappelons-nous bien évidemment que ce but n’est pas l’exclusivité des seuls BUDO japonais.
Voici L’Être-Humain ! J’espère pouvoir grâce au travail et cet « ETAT D’ESPRIT » qui nous uni en arriver là moi-même, avoir des amis de cette qualité et passer de bons moments encore à pratiquer avec eux… JOYEUX et INNOCENTS…
JIN : Bienveillance
A ce stade nous rencontrons le : High-Instructor. (abréviation en HI = élevé)
Le High-Instructor à réalisé sa place dans l’univers et s’exprime selon La trilogie sacrée : illustré par les kanji : TEN JIN CHI
A ce stade le High-Instructor aura déjà formé de nombreux élèves et des Instructeurs au plus haut niveau. Il est un individu aux qualités physiques, techniques et mentales exemplaires voire immuables. Le High-Instructor devient un pilier fondamental de l’ECOLE de BUDO - RAJI International.
Grace à ces deux lignes de certifications, l’ECOLE de BUDO - RAJI International possède désormais la possibilité de confirmer la pratique, l’expérience et la qualité de ses élèves et de donner aussi une crédibilité objective à l’ensemble de ses cadres. Tout membre de l’école peut utiliser son diplôme et prouver ainsi, une pratique sérieuse et qualitative dans le domaine du BUDO, à toute institution publique ou autre organisme et à tout individu lui demandant de justifier son parcours. Il est bien entendu que son travail et son exemplarité doivent faire foi…
Jaff RAJI, Head-Instructor
18 août 2009 – Lopez Island, Washinton, USA